Il y a une dizaines d’années, créer son site web soi-même tenait pratiquement du miracle. Créer un design et programmer son site en HTML n’était pas accessible et nécessitait la présence d’un expert pour accomplir le boulot. La technologie a fait son oeuvre et des outils sont maintenant disponibles et utilisables sans trop de connaissance du web. Bien que ce soit une excellente nouvelle pour beaucoup d’entrepreneurs, il y a malheureusement certains pseudo-experts qui tentent de profiter de la situation en s’auto-proclamant «spécialiste».
J’utilise beaucoup Twitter… je suis donc un expert!
C’est exactement ce qui se passe avec les réseaux sociaux! Je remarque de plus en plus la présence de gens qui se disent « experts en réseaux sociaux». Il y a une différence entre être un expert et utiliser ou avoir un compte sur Facebook ou Twitter.
Je mange chaque jour depuis ma naissance et cela ne fait pas de moi un expert culinaire! Le même principe s’applique aux réseaux sociaux et à la création de sites web.
Avant de vous proclamer un expert…
Si vous désirez qu’on croit que vous êtes un expert du web ou des réseaux sociaux, il y a certains éléments qui pourraient trahir votre expertise. J’ai toujours un malin plaisir à démasquer ces experts qui font des erreurs de base:
1) Pas de nom de domaine : Tel un cordonnier mal chaussé, le pseudo-expert possède son propre site web sauf qu’il n’investit pas la dizaine de dollars demandée annuellement pour avoir son propre nom de domaine. C’est tellement simple, peu dispendieux et vous donne toute la latitude de modifier votre site ou de changer d’hébergeur sans que votre site ne change d’adresse.
2) Adresse de courriel sur Hotmail : Après avoir finalement décidé d’investir dans son nom de domaine, le pseudo-expert en web ne réalise pas que de demander de lui écrire à l’adresse jojo47@hotmail.com pour obtenir l’expertise d’un pro, c’est louche! Même si vous n’êtes pas un expert en informatique, assurez-vous que l’adresse de courriel que vous utilisez soit rattachée à votre nom de domaine (par exemple, pour le domaine monsite.com, votre adresse de courriel pourrait être info@monsite.com ou maxime@monsite.com). Il n’y a pas de coût supplémentaire et il existe différentes façons de faire pour vous permettre de continuer d’utiliser Outlook, Gmail ou un autre service de courriels sans avoir à changer votre routine!
3) Affichage de publicité AdSense : Étant donné que les clients se font plutôt rares, le pseudo-expert souhaite garnir ses coffres en affichant sur son site web professionnel de la publicité AdSense de Google. Puisqu’elle est faite pour tenir compte du contexte dans laquelle elle est affichée, la publicité AdSense diffuse les offres des compétiteurs sur le site dudit expert et encourage son auditoire à aller voir ailleurs. Pas fort…
4) Aucune ligne directrice : Le pseudo-expert n’a pas de ligne directrice sur les réseaux sociaux. Il parle de tout et de rien… tout le temps. C’est tout à fait par hasard qu’on apprend qu’il est un expert. Et c’est en l’observant attentivement qu’on se rend compte que sa plus grande expertise des réseaux sociaux se résume à Farmville et tagger ses amis sur ses photos Facebook.
Et si je n’ai pas de diplôme ?
Je ne suis pas de ceux qui croient qu’une formation reconnue soit nécessaire pour exceller dans un quelconque domaine, bien que souvent ce soit un atout. Certains ont un talent et un dévouement faisant en sorte qu’ils peuvent égaler ou surpasser les compétences d’une certification officielle. Toutefois, il faut tout de même être capable de démontrer une quelconque expertise ainsi qu’une cohérence et ne pas penser qu’un simple intérêt puisse suffire à remplir adéquatement tout mandat dans un champ donné…
Avant d’engager un « expert », ne vous gênez pas à poser des questions!